» Ceux qui se taisent, les seuls dont la parole compte. » Péguy.

« Les hommes qui se taisent, les seuls qui importent, les silencieux, les seuls qui comptent, les tacites, les seuls qui compteront, tous les mystiques sont restés invariables, infléchissables. Toutes les petites gens. Nous enfin. J’en ai encore eu la preuve et reçu le témoignage aux vacances de Pâques, aux dernières, et à ces vacances de la Pentecôte, où tant de nos amis et de nos abonnés des départements, notamment des professeurs, nous ont fait l’amitié de venir nous voir aux cahiers. Ils sont comme ils étaient, ce qu’ils étaient, ils sont les mêmes hommes qu’il y a dix ans. Qu’il y a douze ans. Qu’il y a quinze ans. Et moi aussi j’ose dire qu’ils m’ont trouvé le même homme qu’il y a dix ans. Douze ans. Quinze ans. Ce qui est peut-être plus difficile.

Ceux qui se taisent, les seuls dont la parole compte. »

Extrait de: Péguy, Charles, 1873-1914. « Notre jeunesse. » Paris : Cahiers de la Quinzaine, 1910. iBooks.
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